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-- accueil compagnie spectacles calendrier padloba territoires artistiques contact image 01 image 02 image 03 image 04 actu agenda compagnie loba annabelle sergent -- actu agenda -- actus 18 oct. 2018 le roi des rats maison des arts du léman thonon-les-bains (74) du jeudi 18 octobre 2018 au vendredi 19 octobre 2018 voir les horaires 18 octobre 2018 > 14h30 et 19h 19 octobre 2018 > 9h30 waynak dans la presse article de ouest france # juin 2018 ici publié le 10 juillet 2018 article de ouest france # juin 2018 ici waynak, création 2018 waynak, créé le 24 mars 2018 à reims, au cdn la comédie-festival meli’môme, ouvre la porte du diptyque « à quoi rêvent les enfants en temps de guerre ? » publié le 19 mars 2018 waynak , créé le 24 mars 2018 à reims, au cdn la comédie-festival meli’môme, ouvre la porte du diptyque « à quoi rêvent les enfants en temps de guerre ? ». affiche réalisée par philippe leduc – lucie lom >> plus d’infos ici retrouvez le teaser de waynak , réalisé par wilfried thierry – cdn le quai angers : nova villa parle de waynak waynak le très attendu, waynak le très rencontré… publié le isabelle leseur , présidente de l’association nova villa « waynak le très attendu, waynak le très rencontré, lors de sa naissance au public à reims au cours du festival méli’môme. un sujet lourd pour questionner la place des enfants dans les conflits. c’est l’histoire de naji ayant fui son pays en guerre, pays du soleil et du jasmin, traversé la méditerranée, avec pour destination l’eldorado français, parfumé et accueillant, évoqué par moma sa grand-mère. un travail d’écriture et de plateau minutieux tissé fil à fil, recommencé et recommencé patiemment de manière très exigeante, par la compagnie loba. un travail d’écriture et de plateau minutieux tissé fil à fil où – jeu des acteurs, scénographie, lumière, vidéo, sons – forment un tout inextricable qui sculpte l’espace, le temps, la langue pour les rendre pluriels, tangibles et sensibles. nous sommes immergés, emportés, embarqués, empoignés et vivons la rencontre entre naji et lili collégienne française et l’histoire de l’exil qui se dit par bribes, lorsque la mémoire-les mots réfractaires si douloureux lâchent quelques instants. il se dégage de ce travail un souffle poétique, mythologique (évocation d’ulysse « perdu dans une guerre qui n’était pas la sienne »), souffle nécessaire pour prendre de la distance, espace possible pour rencontrer l’autre et son histoire à sa hauteur pour décaler notre regard, notre posture et nous exiler de notre tranquillité comme le dit lili dans le spectacle. ces espaces, ces temps, ces langues mêlé(e)s nous transportent au-delà de notre empathie, somme toute assez confortable, vers un état intranquille mais vivant, acteur, humain. le théâtre se doit d’accompagner le jeune spectateur dans sa compréhension du monde, waynak joue ce rôle, ouvrir les yeux le cœur, l’intelligence, la sensibilité, créer du lien sans céder au pessimisme et à la terreur qui nous engluent. suivre l’élan vif de la poésie pour prendre du recul, voir plus clair et être en mesure d’être accueillant, aidant. » joël simon , directeur de l’association nova villa « waynak était attendu comme l’un des événements de ce méli’môme 2018. et bien !!! quel événement !! une très belle écoute, un public ému, touché, en pleurs pour certains, plein de merci, merci, merci… authentique… au bon endroit… riche d’humanité… comme le dit hend, jeune érythréenne « c’était exact ». annabelle sergent a réussi son pari, avec excellence, créer un spectacle à partir d’une phrase de sa fille de 7 ans « maman, l’oncle de gladys est mort d’un cancer du bataclan ». hier, dimanche, les primo-arrivants du collège maryse bastié, qui ont travaillé autour de ce projet la saison dernière, étaient profondément émus et aussi très fiers de découvrir waynak . » catarina roberts , journaliste en herbe focus de 48h sur la mise en scene de waynak « waynak , c’est un travail complexe et en mouvement constant sur les grands maux de notre époque : la guerre, l’exil et la migration humaine. annabelle sergent cherche à rendre ces choses, si sombres, si inquiétantes, compréhensibles pour les enfants en les mettant en scène dans un spectacle à deux comédiens, dont ils sont le public visé. après tout, ils sont au cœur même de la pièce, et interviennent dans le titre du diptyque dont waynak fait partie : a quoi rêvent les enfants en temps de guerre ? les enfants aux cœurs des conflits, ceux qui doivent s’enfuir, mais aussi ceux d’occident, qui entendent, qui voient, mais qui ne comprennent pas toujours. ces deux faces de la jeunesse sont symbolisées par naji et lili, deux seuls personnages, qui se métamorphosent au long du spectacle pour donner vie à d’autres. annabelle sergent dit : « waynak , c’est des bombes qui deviennent des mots, et des mots qui deviennent des bombes. » il y a une attention poussée à ces deux choses, qui à force de s’opposer, se confondent. les mots, ce sont ceux de naji, perdu et exilé de son pays, lentement exilé de sa langue maternelle. celle-ci intervient dans le texte, dans sa bouche – grâce à l’intervention d’une traductrice pour un travail le plus perfectionné possible – mais aussi dans la mise en scène : ils apparaissent sur le plateau, sont presque omniprésents. la scénographie met en place une langue, un voyage, devenant paysage, environnement. c’est un décor épuré pourtant, mais qui, à travers projection et déplacement des personnages, donne vie au récit. les bombes, quant à elles, elles sont le produit de maintes réflexions scénographiques : comment les représenter, où ça, quand, rapidement, lentement ? pour refléter cette citation, la discussion se tourne vers de l’encre, qui coule, prenant la forme d’une bombe qui tombe. ce danger, ces expériences, sont mises en valeur et constituent un point clé de l’œuvre. la mise en scène elle-même, d’annabelle sergent assistée d’hélène gay, fonctionne grandement sur la compréhension des messages du texte, pour les comédiens et les metteurs en scène. pendant mon court séjour j’ai observé les comédiens prendre des libertés d’abord en improvisant leurs déplacements ; ils étaient ensuite arrêtés, leurs mouvements étaient modifiés ou conservés, exagérés, en fonction de l’intention de la mise en scène. du temps était pris pour discuter du message exact, de comment l’espace devait se former autour de celui-ci. une attention particulière était portée aux intentions, et aux détails pouvant permettre de faire passer au public une situation, une émotion ou un concept. le texte n’est pour annabelle sergent pas une constante à suivre mais au contraire un moule qui prend la forme du spectacle. il est sans cesse modifié, des passages écourtés, ajoutés ou supprimés, en fonction de la mise en scène, les intentions de chaque partie. il fut particulièrement intéressant de voir la version du texte des mois après avoir assisté à la lecture : on y observe une évolution, et peut-être une précision nouvelle par rapport aux résonances du spectacle. la bande son fut l’objet d’un après-midi d’enregistrement du texte, visant à servir comme support pour régis raimbault et jeannick launay, en charge de la création sonore. ils avaient un sujet de base assez large sur lequel travailler, malgré un nombre de demandes précises nécessaires à l’ambiance du spectacle : les sons du téléphone portable de naji par exemple, des sirènes, ou des bruits rappelant des bateaux. ils commencent par composer de longs morceaux (mais sans sampling, tous les sons sont créés en studio grâce à divers outils), qu’ils présentent ensuite à l’équipe ; seulement un ou deux sont retenus, puis ‘épurés’ de façon à ne pas prendre trop de place au plateau. la rythmique, par exemple, doit être minimale, car ce sont les corps au plateau, ceux des comédiens, qui donnent le rythme à la pièce. il y a une grande volonté d’abstraction dans waynak , sans pour autant prendre le dessus sur la réalité du monde reflétée dans la fiction. les cho